Sa libération illégale a choqué la communauté internationale. Ousmane Diallo avait réussi a recouvré illégalement sa liberté grâce à la complicité d’un Substitut Général de la Cour d’Appel de Conakry.
Ce trafiquant majeur de grands singes vivants, ayant admis avoir vendu en contrebande plus de 500 chimpanzés, a été à nouveau arrêté la nuit dernière en ce vendredi 21 mars 2014 dans la Commune de Ratoma. Cette arrestation a été menée au cours d’une opération du Bureau Central National d’INTERPOL appuyé par GALF. Les enquêtes faites par le Département Investigation de GALF ont permis de localiser le délinquant deux jours auparavant.
Diallo était en fuite et ne s’était pas présenté aux deux audiences du 10 et du 24 février en Cour d’Appel, se soustrayant délibérément à l’action de la Justice. Lors de la première audience en appel, la Cour d’Appel avait décerné un mandat d’arrêt contre lui. Ce mandat vient d’être exécuté ce vendredi. Ousmane Diallo a été ce matin remis en détention à la Maison d’Arrêt de Conakry.
C’est au cours d’une des visites de prison régulièrement effectuées par le Département Juridique de GALF qu’il a été constaté qu’Ousmane avait été libéré suite à un ordre de libération du Procureur Général signé par ordre de son Substitut Général nommé Sékouba Condé. L’Avocat général en charge du dossier ainsi que le Procureur Général ont tous décliné leur responsabilité. Selon eux, ils n’ont jamais été informés ni associés à cette démarche du Substitut Sékouba Condé. Ce qui établit le caractère illégal de cette libération puisqu’en la matière, seul le Procureur Général est habilité à autorisé une libération.
Malgré nos démarches entreprises auprès de ses supérieurs hiérarchiques, dont le Ministre de la Justice et le Procureur Général, à notre connaissance aucune sanction n’a encore été prise contre Mr Condé.
Il faut rappeler que depuis janvier 2013 Ousmane Diallo est dans le collimateur de la justice guinéenne. Poursuivi pour détention, importation et exportation d’espèces animales intégralement protégées par les lois guinéennes et les conventions internationales, il a été condamné par défaut par le Tribunal de Première Instance de Conakry à 1 an d’emprisonnement ferme et au payement de la somme de 50 000 000 gnf à titre de dommages intérêts au Ministère de l’Environnement.
Arrêté et placé en détention à la maison centrale suite à un mandat d’arrêt en date du 23 juillet 2013, Ousmane Diallo a fait opposition à cette décision. Après avoir bénéficié d’une mise en liberté provisoire, il a été rejugé contradictoirement et condamné à 6 mois d’emprisonnement. Il a en outre été condamné au payement de la somme de 120 000 000 gnf soit 18 000 USD à titre de dommage intérêt. Son avocat interjeta appel de cette décision.
Le jugement en Cour d’Appel contre Ousmane Diallo débutera le 7 avril 2014.
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