Initié par WARA et son projet EAGLE-Guinée, un atelier de formation, d’échanges et de partage d’expériences en matière de lutte contre la criminalité faunique s’est tenu le 22 janvier 2015 à Conakry. Etaient présents à cette formation, les magistrats des différentes juridictions de la capitale, des agents de la police, de la gendarmerie, et des cadres du Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts.
Objectif : échanger avec les parties prenantes du processus de répression pénale en vue d’une application forte de la loi faunique en Guinée.
Lutter contre la criminalité faunique, c’est préserver la nature et de l’homme puisque la vie de l’homme en dépend. C’est par ce slogan que les initiateurs de cet atelier ont entamé leur intervention.
Prenant la parole côté WARA, l’assistant du coordinateur du projet, Saidou Barry a accentué sa communication sur la criminalité faunique et le lien avec les autres crimes notamment la drogue, le trafic d’armes, le terrorisme et le trafic d’êtres humains. Pour lui, renforcer les capacités des uns et des autres sur la répression pénale en matière de lutte contre la criminalité faunique est une question d’obligation citoyenne pour la préservation de notre biodiversité d’une part et de l’autre garantir la sécurité et la paix. Car, conclut-il, les revenus illicites provenant du crime faunique peuvent être utilisés pour le financement d’actes terroristes ayant pour seul objectif, la déstabilisation de nos paisibles nations.
De son côté, M. Mamadou Dian Bora Diallo, substitut du procureur près le tribunal de première instance de Kaloum et point focal de la criminalité faunique du Ministère de la Justice, est intervenu sur le rôle des tribunaux dans la répression pénale en matière de trafic faunique. Ainsi, il ajoute que le code de faune qui est une loi nationale doit être un élément de référence juridique au cas où une juridiction est saisie sur un cas de crime faunique.
Quant au point focal de la CITES, Mamadou Bella Diallo, il a passé en revue du fonctionnement de la CITES, ses recommandations et ses exigences dans la lutte contre la criminalité faunique en vue de levée de la sanction qui pèse sur la Guinée.
Se prononçant sur le code de faune et la procédure pénale, le chef du département juridique du projet EAGLE-Guinée, Mohamed Bangoura a partagé ses expériences avec les hommes de droit et l’ensemble des auxiliaires de la justice. Selon lui, les magistrats, les services de la police et la gendarmerie doivent nécessairement cerner le contenu du code de faune et la procédure qui incombe en matière de lutte contre la répression pénale.
Pour sa part, Fodé Sanikayi Kouyaté, assistant juridique du projet a fait un exposé sur l’étude des différents cas de réussite sur le crime faunique en Guinée depuis que WARA a impulsé ce processus en initiant les premières arrestations dans le pays début 2012. Ainsi, il illustrera sa communication par des images et des présentations PowerPoint pour mieux faire comprendre à ses interlocuteurs comment le projet est au front avec les trafiquants de faune et les problèmes rencontrés sur le terrain depuis son lancement.
Au finish, les participants ont à tour de rôle ont donné leur point de vue sur l’importance capitale d’un tel atelier qui va dorénavant outiller toutes les parties prenantes à une forte implication collective pour lutter contre la criminalité faunique et la corruption.
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