C’est à l’âge de 10 ans que je suis tombée amoureuse des félins. Je regardais à la télé tous les documentaires sur ces fascinantes créatures et j’ai décidé à ce moment , de consacrer ma vie à protéger les félins et la faune du trafic. Je ne voulais pas devenir une biologiste qui étudierait des espèces bientôt éteintes, je voulais devenir une militante qui lutterait contre les trafiquants et les braconniers qui les conduisent à l’extinction. Accablée par l’injustice et la cupidité des humains, mon amour pour ces animaux m’a amenée à l’action directe dans la bataille car je ne veux pas vivre dans un monde sans lion, sans éléphant ou gorille. Je suis profondément convaincue que la voie ouverte par EAGLE est le moyen le plus efficace de sauver les espèces. Après avoir obtenu plusieurs diplômes en écologie, gestion de la faune et protection de la nature, à l’âge de 22 ans , Charlotte est partie réaliser son rêve d’enfant dans un parc national africain et n’a plus jamais quittée l’Afrique.
Elle participe à des activités de conservation et de lutte contre le braconnage dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest en se concentrant sur les grands félins, les grands singes et l’anti-braconnage. Après avoir travaillé au sein du CCC, un sanctuaire qui recueille des chimpanzés orphelins sauvés des trafiquants en Guinée, au sein de l’association Projet Primates France puis, à l’Institut Jane Goodall, elle est devenue la conseillère du Ministère de l’Environnement Guinéen. En 2011, elle a fondé l’association WARA CONSERVATION en France et a rapidement concentré ses activités sur la lutte contre le trafic et le braconnage de la faune. Elle a lancé le PFNH, premier projet de l’association, pour enquêter sur le trafic de lions et léopards en Guinée et le braconnage dans le parc national du Haut Niger.
Puis début 2012, Charlotte lance la première reproduction du modèle EAGLE en Afrique de l’Ouest : le projet GALF est alors destiné à l’application de la loi sur la faune, la lutte contre le trafic et la corruption.
Après 8 ans en Guinée, fin 2013, elle lance le même projet au Sénégal. Puis en 2017, elle lance le projet en Côte d’Ivoire via EAGLE.C’est grâce à l’association WARA CONSERVATION existante dans ces pays que de nombreux trafiquants ont été arrêtés et condamnés.
Je suis passionnée par les gorilles de montagnes depuis l’enfance, j’ai toujours voulu protéger les grands singes, nos semblables. Charlotte et moi avons fait nos études ensemble en gestion de la faune et protection de la nature, on partage la même passion pour l’Afrique et sa faune extraordinaire. Puis alors qu’on était déjà impliqué dans la conservation sur ce continent, après nos études, je lui ai dit « Partons en Guinée, nous occuper des chimpanzés ! elle m’a dit ok ! Et nous sommes parties, là, notre aventure africaine en duo a commencée. Sur notre route pour la Guinée, nous avons fait une halte de plusieurs mois au sud Sénégal pour courir derrière les lions, sa passion à elle. Ensuite, nous avons travaillés ensemble au Centre de Conservation des Chimpanzés (CCC) qui recueille des chimpanzés issus du trafic pour les réintroduire dans leur milieu et au sein de l’association Projet Primates France. Après de longues années, Charlotte qui était Présidente de l’association m’a dit « rejoins-nous au sein de WARA ! et je lui ai dit ok ! Aujourd’hui, des années après le lancement du projet en Guinée, une centaine de trafiquants ont été arrêtés et plus d’une dizaine de chimpanzés ont été saisis aux mains des trafiquants, et sont aujourd’hui au CCC sur le chemin de la liberté. Nous protégeons les grands singes, mon rêve d’enfance.
Enfant, j’étais passionnée par les grands félins de tous les continents et par mes chats ! Je regardais les documentaires animaliers et collectionnais les livres sur ces animaux magnifiques. Puis, à l’âge de 12 ans, mon chemin à croiser celui de Charlotte au collège, on s’est bien trouvé puisque nous avons la même passion pour les félins. Mon parcours m’a mené vers d’autres horizons et une fois adulte nous avons décidé de créer ensemble WARA, qui veut dire « lions » en dialecte malinké. Elle, sur le terrain à développer les activités de l’association et moi au bureau pour la structure en France. Je suis fière de dire que nous avons mis derrière les barreaux de nombreux trafiquants et réseaux qui menacent la survie des lions, des léopards et de la faune sauvage.
Passionnée par les animaux, j’ai toujours eu une sensibilité et une attirance particulière envers eux. Étant jeune, je récupérais et sauvais toutes sortes d’animaux. Je suis maintenant une fervente défenseuse de leur droit, investie dans de nombres causes, j’ai transmis ce lien à ma fille, Charlotte. Nous avons créé WARA ensemble, j’assure les arrières en ma qualité de trésorière de l’association en France depuis 2011. Ce combat pour la survie des espèces menacées, la justice et contre ce trafic ignoble, m’est fondamental.
« Durant plusieurs années, j’ai eu la chance de parcourir les aires protégées guinéennes lors d’un inventaire panafricain sur les grands singes, le constat est amère : la faune disparait partout. Je pensais tout simplement que c’était le fait du braconnage localisé et de la destruction des habitats naturels associé au manque d’intérêts des autorités. En réalité, le trafic a un poids considérable, c’est un phénomène complexe et organisé au niveau national et international, soutenu par une corruption à tous les niveaux qui sape les efforts de conservation des différents ONG qui ne parviennent pas à freiner l’extinction des espèces menacées victimes du trafic. Or, la solution pour enrayer cette criminalité est aux yeux de tout le monde : l’application de la loi sur la faune et la lutte contre la corruption. Le combat que je mène au sein de WARA depuis 2012 est une conviction personnelle motivée par une envie d’apporter un changement dans mon pays qui bat les records de l’instabilité, l’impunité et la corruption. »
En savoir plus sur notre équipe en Guinée et les points focaux du Gouvernement
Cliquez sur la couverture du magazine pour télécharger et consulter les derniers numéros.