La Justice de paix de Dalaba a rendu en public le mardi 1er mars 2016 sa décision finale sur le cas des 106 Kg de viande de brousse saisie sur 4 trafiquants. Dédé Koivogui et complices, ont été retenus dans les liens de culpabilité du délit de détention, circulation et commercialisation de viande de brousse et écopent de 6 mois de prison assortis de sursis. Le Ministère de l’Environnement constitué partie civile voit une banalisation du dossier et a interjeté l’appel par l’entremise de l’agent judiciaire de l’Etat.
A rappeler que Dédé Koivogui et trois de ses complices ont été successivement mis aux arrêts les 07, 08 et 10 février 2016 en flagrant délit de trafic et de commercialisation de 106 kg de viande de brousse. Cette importante quantité de viande de brousse était essentiellement composée des espèces animales intégralement protégées par la loi guinéenne. L’opération a été pilotée par le corps des conservateurs de la nature et WARA.
Après leur audition dans les locaux de la direction des Eaux et Forêts de Dalaba suivie de la rédaction des procès-verbaux par le service des conservateurs de la nature, les présumés trafiquants ont été déféré devant le juge d’instruction qui, à son tour finira à les mettre sous mandat de dépôt.
Ainsi, le 02 mars 2016, les présumés trafiquants ont comparu à la justice de paix de Dalaba, poursuivis pour le flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de viande de brousse.
Cette peine minimale infligée aux trafiquants majeurs, ayant développé cette activité illégale à travers un réseau bien connecté dans la sous-région ouest africaine, est la conséquence du fait que l’audience ait été biaisée dès le départ par les autorités judiciaires de Dalaba. L’avocat a du Ministère n’ pas été informé de la tenue de l’audience au cours de laquelle les prévenus furent condamnés à des peines qui n’honorent pas la Justice Guinéenne.
De leur côté, les autorités judiciaires de Dalaba soutiennent que la lettre de constitution formulée par le Ministère de l’Environnement au nom de son avocat, serait arrivée tardivement. Un argument qui ne tient pas d’autant plus que l’avocat en question a expliqué que lui-même en personne avait parlé au téléphone avec ces mêmes responsables judiciaires qui confirmaient l’accusé de réception bien avant la programmation de l’audience.
Rendant son verdict, le juge condamne sommairement des quatre prévenus à 6 mois de prison avec sursis sans amende et ni réparation sur l’action civile des torts causés au Ministère de l’Environnement. Le dernier mot reviendra à la Cour d’Appel de Conakry où il y aura un second jugement sur cette affaire.
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