Le samedi 16 mars 2015, le tribunal de première instance (TPI) de Dixinn a rendu son verdict sur le cas Youssouf Donzo et complice reconnus coupables du délit du trafic de faune. Dans son délibéré, le tribunal condamne les deux prévenus à 3 mois de prison ferme et 3 mois de sursis. Les produits saisis ont été restitués au Ministère de l’Environnement et confié à WARA pour leur réinsertion dans leur milieu habituel.
A rappeler que Youssouf Donzo et son complice Aboubacar Sylla ont été arrêtés à Kakimbo dans la commune de Ratoma en haute banlieue. Ils étaient en flagrant délit de détention, circulation et de commercialisation de 6 crocodiles, 3 vautours, une tortue du désert, et un singe patas, toutes des espèces protégées par le code de faune en vigueur en Guinée. Aussi, il faut signaler qu’un singe patas y était parmi les espèces saisies, malgré l’alerte d’Ebola qui faisait du primate un vecteur potentiel pour la propagation de la maladie.
Les trafiquants tentaient alors de vendre ces espèces protégées pour la somme de 62 000 000 GNF (62 millions), quand bien même qu’un crocodile vivant se négociait déjà à 6 millions de francs guinéens.
Youssouf Donzo se livrait à ces activités illégalement et est impliqué dans un réseau de trafic de faune sauvage protégée, en complicité avec certains braconniers de Dubreka et Coyah qui l’approvisionnaient. Il a ainsi développé cette activité durant plusieurs années en se faisant passer pour un éleveur, une couverture légale pour son activité illégale.
Le code de faune en Guinée est clair là-dessus : « La détention, la circulation et la commercialisation de ces espèces mortes ou vivantes – de même que leurs trophées- est formellement interdite par la loi guinéenne ».
Dans son délibéré du 16 mars 2015, le tribunal de première instance(TPI) de Dixinn a rendu son verdict comme suit : Ben Youssouf Donzo et Aboubacar Sylla, reconnus coupables du délit de détention, circulation et commercialisation d’espèces animales intégralement protégées, écopent de 3 mois de prison ferme et 3 mois de sursis assortis d’une amende de 80.000 GNF chacun. Au titre du dommage causé à l’État Guinée, ils furent condamnés au paiement d’un montant de 50.000.000 GNF de dommages et intérêt au Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts.
Grâce à la collaboration entre les autorités guinéennes, sénégalaises et WARA, une partie des espèces a été conduit au Sénégal et l’autre au Parc National de Badiar pour être relâchée.
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