Fin juin, un éléphant venant de la Côte-d’Ivoire a été abattu à Sanigninikö, dans la réserve faunique de Kankan, en Guinée. Un braconnier l’a poursuivi sur plusieurs kilomètres et le pauvre éléphant s’est finalement effondré après avoir reçu plusieurs balles. Avant de mourir, il a été démembré vivant, un horrible massacre. Après l’abattage, l’ivoire a été enlevé et probablement vendu pour alimenter le marché noir.
Sur demande du Ministère, GALF a rejoint une opération des autorités et le braconnier, Sékou Doumbouya, a été arrêté par la Gendarmerie le 5 juillet 2014. Après avoir été interrogé sur PV avec l’appui d’un de nos juristes, il a été présenté à la Cour de Kankan, puis mis en détention jusqu’à son procès.
Les autorités de l’Environnement et l’équipe de GALF ont luttés ensemble pour que l’auteur de ce massacre soit sévèrement puni. Le 14 juillet, Sékou Doumbouya a reçu une sentence historique, il a était condamné à 1 an de prison ferme et au paiement de 10 000 000 GNF à titre de dommages au Ministère de l’Environnement.
1 an d’emprisonnement est la peine maximale en vertu de la loi guinéenne. Les trafiquants d’ivoire sont régulièrement condamnés en Guinée mais ceci est la première fois qu’un braconnier est envoyeé en prison pour abattage d’éléphant dans le pays, brisant ainsi l’impunité.
Il s’agit de la seconde condamnation pour crime faunique dans cette partie du pays en l’espace de quinze jours, après celle de Kamisoko le trafiquant de chimpanzés le 2 juillet dernier.
Il y reste moins de 200 éléphants en Guinée.
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